C’est en entendant un professeur parler français au lycée que Meng Teng, originaire de Wuhan en Chine, a eu une révélation. Un jour, elle parlerait suffisamment bien cette langue pour venir vivre en France. Aujourd’hui, ce rêve est revenu réalité, même s’il lui reste encore à maîtriser une nuance du français qui déconcerte encore cette élève assidue : le langage familier !

La première fois que Meng Teng a entendu parler français, elle a tout de suite été séduite. « J’étais au lycée, à Wuhan, en Chine, et un de mes professeurs parlait quelques mots de français. Ça me semblait tellement différent de l’anglais ! ».

Curieuse, la jeune lycéenne pousse plus avant son exploration de cette langue et de cette culture, qui lui semblent tellement exotiques.

« Et j’ai découvert qu’à l’université de Wuhan, il y avait un programme d’échange avec une école en France. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à suivre des cours de français, pour mettre toutes les chances de mon côté ».

En 2016, Meng arrive enfin à Rouen pour y poursuivre ses études en école de commerce. Mais elle n’a pas le temps de s’habituer à sa nouvelle vie que celle-ci prend déjà un nouveau tournant : Meng est appelée à Paris où un travail l’attend dans le secteur bancaire.

Des expressions déroutantes

« Et là je me suis dit qu’il fallait vraiment que j’améliore mon français. Non seulement pour mon travail, afin de mieux communiquer avec les clients, mais aussi pour faciliter ma vie quotidienne, tout simplement ! Pour améliorer le vocabulaire professionnel, je regarde les journaux télévisés et j’écoute la radio, mais ce n’est pas suffisant pour vrai- ment m’exprimer dans la vie de tous les jours. »

D’autant que le langage courant a de quoi dérouter ceux qui apprennent le français, aussi rigoureux soient-ils. « Par exemple, j’avais beaucoup de mal à comprendre l’expression ‘’n’importe quoi’’. Vous l’utilisez beaucoup et… n’importe quand ! »

Se permettre un jeu de mots dans une langue qui n’est pas la sienne, voilà un signe qui en dit long sur les progrès de Meng Teng.

« Ça, c’est grâce aux cours de l’Alliance Française de Paris. Quand je me suis dit qu’il fallait que j’aille plus loin dans la connaissance de la langue, je me suis rapprochée de l’Alliance. D’une part, parce qu’il y a une Alliance Française à l’Université de Wuhan et qu’elle a très bonne réputation. Et puis, parce que mes amis en France m’ont dit que l'offre de cours était particulièrement riche. »

Des cours taillés sur-mesure

Et dès ses premières semaines de pratique avec les équipes de l’Alliance Française de Paris, Meng se sent immédiatement en confiance. « Les cours sont vraiment super parce que le nombre de personnes y est limité, ce qui permet à chaque personne de pouvoir s’exprimer, de parler, d’être écouté et corrigé par le professeur. Et puis, les contenus sont intéressants parce que les professeurs nous demandent ce qui nous intéresse, nos loi- sirs, et ils construisent le cours autour de cela. Moi, par exemple, j’ai demandé à pouvoir faire des discussions autour des sujets dont on parle avec les collègues de travail quand justement, on ne parle pas de travail. À la pause-café, c’est ça ? Petit à petit, j’apprends le français de tous les jours, qui est très différent de celui qu’on apprend dans les livres ».

Une motivation à toute épreuve

Aujourd’hui, c’est à Lyon que Meng Teng a démarré une nouvelle vie, adossée à un nouvel emploi dans la banque. Mais elle a tenu à poursuivre son engagement auprès de l’Alliance française de Paris, qu’elle rejoint chaque semaine via le télé-enseignement. « Et ça aussi, c’est une chance, parce que cela me permet de faire partie d’une communauté et d’échanger avec des gens qui se connectent depuis le monde entier. Par exemple, je suis très admirative d’une amie dans le groupe qui nous rejoint chaque samedi depuis Rio, au Brésil. Ce qui veut dire que si pour nous, les cours débutent à 9h30 du matin, elle doit se lever à 5h du matin pour y assister ! Quelle motivation ! ».